Trois mélodies
per voce e pianoforte
Musica: Manuel de Falla (1876 - 1946)
Testo: Théophile Gautier
- Les
colombes - Andante
Dedica: Ada Adiny-Milliet
- Chinoiseries
- Moderato, quasi recitativo
Dedica:
Madame Romaine Brooks
- Seguidille
- Allegro comodo
Dedica: Madame Debussy
Organico: voce, pianoforte
Composizione: 1909 - 1910
Prima esecuzione: Parigi, Société Musicale Indépendante, 4 maggio 1910
Edizione: Rouart, Lerolle & C.ie, Parigi, 1910
Sur le coteau, là bas où sont les tombes,
an beau palmier, comme un panache vert
Dresse sa tête où le soir les
colombes
Viennent nicher et se mettre à couvert.
Mais le matin elles
quittent les branches
comme un collier qui s'égrenë, on les voit
S'éparpiller dans l'air bleu toutes blanches,
et se poser plus loin sur
quelque toit.
Mon âme est l'arbre où tous les soirs, comme elles
De
blancs essaims de folles visions
tombent des deux, en palpitant des
ailes,
pour s'envoler dès les premiers rayons.
Ce n'est pas vous, non, madame, que j'aime,
Ni vous non plus, Juliette,
ni vous,
Ophélia, ni Béatrix, ni même
Laure la blonde avec ses grands
yeux doux.
Celle que j'aime à présent, est en Chine;
Elle demeure avec ses vieux
parents,
Dans une tour de porcelaine fine,
Au fleuve Jaune où sont les
cormorans.
Elle a des yeux retroussés vers les tempes,
Un pied petit à
tenir dans la main,
Le teint plus clair que le cuivre des lampes,
Les
ongles longs et rougis de carmin.
Par son treillis elle passe sa tête,
Que l'hirondelle en volant vient toucher,
Et, chaque soir, aussi bien
qu'un poète,
Chante le saule et la fleur du pêcher.
Un jupon serré sur les hanches,
Un peigne énorme à son chignon,
Jambe
nerveuse et pied mignon,
œil de feu, teint pâle et dents blanches
Alza, ola !
Voilà la véritable Manola.
Gestes hardis, libres paroles,
Sel et piment à pleines mains,
oubli
parfait du lendemain,
Amour fantasque et grâce folle,
Alza, ola,
Voilà la véritable Manola.
Chanter, danser aux castagnettes
et dans les courses de taureaux,
juger
les coups des toreros,
tout en fumant des cigarettes,
Alza, ola,
Voilà la véritable Manola.
(1)
Testo tratto dal programma di sala del Concerto dell'Accademia di Santa Cecilia,
Roma, Sala Accademica di via dei Greci, 15 febbraio 1918
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Ultimo aggiornamento 3 marzo 2016